La parité maintenant ! - 18 janvier 2022
LA PARITE est devenue depuis des années le mot magique des discours politico-médiatiques. Mais qu’en est-il dans l’audiovisuel public ?
La Garrd s’est penchée sur la question et le résultat est pour le moins sidérant : 32 %, c’est le pourcentage de documentaires réalisés par des femmes, et diffusés entre septembre 2020 et septembre 2021 sur les chaînes publiques.
Pendant quatre mois, la commission « Droits des femmes » de la Garrd a étudié à partir du pro-gramme de télévision, la part des documentaires unitaires réalisés par la gent féminine sur l’ensemble des documentaires diffusés sur les chaînes publiques, en première, deuxième et troisième partie de soirée. Chaque « case » thématique de France TV et d’Arte a été minu-tieusement analysée.
Et les résultats sont stupéfiants : quel que soit la case, l’horaire de diffusion, ou la chaîne, les femmes sont largement minoritaires et parfois de façon spectaculaire.
Deux cases apparaissent particulièrement problématiques, les cases « Histoire » et « Sciences et découverte » :
- En « Histoire », sur FTV, seulement 16% de documentaires diffusés sur France Télévisions ont été réalisés par des femmes, et 10 % pour Arte ;
- En « Science et Découverte », les chiffres sont encore plus parlants : sur FTV, 8,7 % de femmes ont réalisé des documentaires pour ces cases, et 7 % sur Arte.
Quant aux Prime Time, cases financièrement bien dotées et considérées comme le « sacre du sacre », elles restent encore trop souvent le bastion des hommes. Sur France 2, aucune femme n’a eu le privilège de réaliser seule un documentaire, un homme lui étant automatiquement adjoint, et sur France 3, seulement 7 femmes sur 31 documentaires diffusés ont eu accès au Graal. Quant à Arte, le résultat n’est pas plus glorieux, sur 44 documentaires diffusés, seulement 3 ont été réalisés par des femmes, sans un « chaperon ».
Vous ne rêvez pas, nous sommes bien au XXIe siècle.
Les membres de la Commission « Droits des femmes » et le conseil d’administration de la Garrd affirment que la situation ne pourra s’améliorer que si des mesures fortes et radicales sont prises. Si des frémissements semblent apparaître dans les productions en cours pour 2022, nous réclamons, comme cela a été demandé en politique ou en fiction audiovisuelle (sur France Télévisions), qu’une réelle parité sur toutes les cases soit mise en place dans la diffusion de documentaires unitaires sur les chaînes de télévision publique. Nous demandons donc que des quotas hommes-femmes, à 50-50, soient instaurés sur toutes les cases.
Nous demandons la parité maintenant !
Elizabeth Drévillon, Présidente de la Garrd

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